Pessaire

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka

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Utilisé en gynécologie,un pessaire est un petit dispositif qui, placé dans le vagin de la femme, assure un rôle mécanique de soutien sur l’utérus et les organes qui l’entourent.  Il peut être proposé par le gynécologue, l’urologue, la sage-femme ou le kinésithérapeute en traitement préventif ou palliatif des descentes d’organes ou de l’incontinence urinaire.

Il se présente sous différentes formes, adaptées à chaque cas pris en charge, et plusieurs tailles sont disponibles pour respecter l'anatomie de chaque patiente. De nombreuses femmes de tout âge, concernées par ces pathologies choisissent d’utiliser occasionnellement ou durablement un pessaire pour soulager leurs symptômes, éviter leurs complications ou éviter une intervention chirurgicale.

Toutes les infos dans notre article.

Pessaires gynécologiques : pour quelles pathologies ?

En cas de prolapsus

Le prolapsus (descente d'organes) désigne la chute ou l’affaissement d’un organe à la suite d’une défaillance des structures de maintien et de soutien de la musculature pelvienne (muscles du petit bassin).

Il  peut se rencontrer :

  • après un accouchement difficile ;  
  • chez la femme plus âgée (après la ménopause) quand les muscles et les tissus perdent leur élasticité et leur tonus ;
  • après une hystérectomie quand le vide créé par l'ablation de l'utérus entraîne la descente des anses intestinales au niveau du vagin ;
  • avec d'autres causes chroniques comme l’obésité, la constipation ou la toux permanente.

Selon les organes concernés, on parle de :

  • cystocèle : prolapsus de la vessie ;
  • hystérocèle : prolapsus de l'utérus ;
  • rectocèle : prolapsus du rectum.

​En France, une classification de 1 à 3 des prolapsus indique leur stade de gravité.

Pessaires gynécologiques contre les incontinences urinaires

Les incontinences urinaires sont liées à une instabilité vésicale ou à l’augmentation de la pression abdominale en cas d’effort (soulèvement d’objets lourds, rire, toux, exercices physiques soutenus). Elles sont souvent associées à un prolapsus.

Elles sont fréquentes :

  • Après le premier accouchement et disparaissent dans 90 % des cas au bout de 3 à 6 mois.
  • À la ménopause, quand le manque d'hormones œstrogénes (hormones féminines) diminue la musculature périnéale. 

Autres indications des pessaires

Le gynécologue peut proposer un pessaire pour :

  • diagnostiquer un dysfonctionnement de la vessie avant ou après une opération d'un prolapsus ;
  • atténuer les symptômes (incontinences ou douleurs) pendant la période d'attente d'une chirurgie gynécologique ;
  • soutenir le col de l'utérus pendant la grossesse avec risque de naissance prématurée.

Différentes formes de pessaires gynécologiques

Les pessaires sont en caoutchouc, plastique ou silicone, ils existent en plusieurs tailles et leurs formes diffèrent selon la pathologie prise en charge.

Parmi les plus couramment utilisés on trouve :

  • Les pessaires en anneau : ils sont indiqués dans les prolapsus de stade 1 et 2. Le pessaire Dumontpallier, en latex souple, est en forme d’anneau. On l’utilise pour maintenir l’utérus en place chez les femmes âgées non-opérables. Le pessaire Donut en silicone flexible est en forme d'anneau plus épais et convient pour les prolapsus de stade 2.
  • Les pessaires en anneau avec bouton : ils sont indiqués dans les incontinences urinaires d’effort. Le bouton positionné à l'arrière de la symphyse pubienne (cartilage qui unit les deux lames du pubis) stabilise la vessie et augmente la résistance urétrale.
  • Les pessaires Dish : ils sont en forme de bol avec un bouton en silicone flexible. Ils sont indiqués dans l’incontinence urinaire d’effort accompagné d’un léger prolapsus utérin ou d’une légère cystocèle.
  • Les pessaires cubiques avec ou sans orifice de drainage : ils possèdent un effet ventouse qui les maintient bien en place à l’intérieur du vagin. Ils sont recommandés pour les prolapsus de stade 3 associés à l’incontinence d’effort. Certains kinésithérapeutes les recommandent dans la pratique d’un sport pour soulager les pesanteurs périnéales. Ils doivent être retirés chaque soir et avant un rapport sexuel. 
  • Les pessaires Gellhorn appelés aussi pessaires « club » : ils sont en forme de massue. Ils conviennent pour les prolapsus sévères de la vessie, de l'utérus ou du rectum. Leur utilisation est particulièrement recommandée dans les cas où un pessaire standard aggraverait l'incontinence d'effort.
  • Les pessaires de cerclage sont conçus pour les femmes enceintes dont l'état nécessite un soutien du col de l'utérus pour minimiser le risque de naissance prématurée.

Pessaires gynécologiques : recommandations et contre-indications 

Il est préférable de vous faire accompagner par un médecin pour le choix de la forme et de la taille du pessaire adapté à votre cas.

Le médecin vous expliquera son fonctionnement et vous donnera les recommandations nécessaires à son utilisation :

  • Plusieurs consultations sont nécessaires pour mettre en place le pessaire et vérifier sa convenance. Si le pessaire est de bonne taille et de bonne forme, vous ne devez sentir aucune gêne.
  • Par la suite, un examen de surveillance est conseillé tous les 2 ou 3 mois. Le médecin retire le pessaire et examine le vagin pour surveiller le risque d'ulcération. Il examine aussi l'état du pessaire et il le désinfecte avant de le remettre en place.
  • Les pessaires cubiques doivent pouvoir être mis en place et retirés tous les soirs par la femme elle-même. Après leur retrait, ils doivent être nettoyés à l'eau chaude et avec un savon doux, puis bien rincés et rangés dans un endroit propre et sec.
  • L'emploi d'un gel lubrifiant spécial (à base d'eau pour ne pas abîmer la matière) est recommandé pour la mise en place du pessaire.

Quelques inconvénients sont à connaître avant d'adopter un pessaire :

  • Mal adapté, le pessaire peut se déplacer ou être expulsé lors d'un effort ou d'une poussée abdominale.
  • Il peut occasionner des irritations des muqueuses, des pertes, des odeurs ou une gène lors des rapports sexuels.
  • Il est conseillé de revoir rapidement son médecin en cas de difficultés (douleurs, infection urinaire, saignements, etc.).

Les pessaires gynécologiques ne peuvent pas être utilisés :

  • en présence d'une infection pelvienne ;
  • si la patiente est dans l'incapacité de collaborer pour la mise en place et le retrait nécessaire du pessaire ;
  • en présence d'endométriose qui pourrait rendre le pessaire inconfortable.

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